« Mon peuple est détruit, parce qu’il lui manque la connaissance »
Osée 4:6a.
Ces mots résonnent en moi comme une vérité universelle. Depuis 1997, j’ai consacré une grande partie de mon temps à des missions humanitaires, souvent en solitaire, notamment dans le domaine de l’ophtalmologie. Je suis témoin de la tragédie qui frappe ceux qui perdent la vue, parfois en raison de leur ignorance ou de leur manque de moyens. Cette réalité ne se limite pas aux régions reculées, mais touche également nos villes, affectant des personnes de tous âges.
Imaginez la douleur d’un enfant, d’un adolescent, d’un adulte, ou même d’une personne âgée, privés de la lumière du monde, de la beauté des visages, des couleurs chatoyantes. C’est une blessure qui va bien au-delà du physique, touchant l’âme même de ceux qui la subissent. Et quand on pense aux conséquences sur leur vie sociale, économique, nationale… la réalité est accablante.
Pourtant, la vie ne se résume pas à ce que l’on voit. Tout être humain peut souffrir des conséquences du manque de connaissances. Le développement d’un pays dépend de l’épanouissement de chacun de ses habitants. La richesse d’une personne ne se mesure pas à ses biens matériels, mais à son bien-être global, physique, mental et spirituel.
C’est pour cette raison que j’aspire à un monde où chaque individu retrouve sa dignité, où chaque âme rayonne en reflétant la lumière divine. Je m’engage à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour aider ceux qui souffrent dans l’obscurité, pour leur apporter la connaissance qui leur manque si cruellement.
L’AKANY représente pour moi bien plus qu’un simple refuge. C’est un foyer où règne l’amour, la protection, l’encouragement. Mais je sais que beaucoup d’enfants n’ont pas la chance de connaître cette chaleur familiale. C’est pourquoi je rêve de créer l’Akanin’YHWH, un lieu où l’éducation serait la clé, où nous pourrions offrir aux plus démunis non seulement un enseignement, mais aussi un soutien moral et spirituel.
En 2007 et 2008, j’ai eu le privilège de travailler aux côtés de médecins français lors de missions humanitaires que nous avons financées de nos propres moyens. Ces expériences m’ont montré à quel point chaque geste compte, aussi petit soit-il. Nous avons envisagé de créer une association pour pérenniser notre action, mais les circonstances en ont décidé autrement.
Malgré les défis qui se dressent sur mon chemin, je persévère dans mon combat, animé par la conviction inébranlable qu’une personne bien soutenue peut changer des vies. Bien que je ne puisse résoudre tous les problèmes, je peux apporter un peu de lumière là où règnent les ténèbres. C’est ma mission, c’est mon engagement, c’est mon histoire. Je suis profondément reconnaissant envers Le Tout-Puissant de m’avoir offert l’opportunité de servir à travers l’ONG Akanin’YHWH.